C’est Tellement Con, Que Ça Fait Rire!!

La une de Charlie Hebdo, du 26 décembre dernier, faisant suite à la mise en garde-à-vue de Peter Cherif, est le plus beau cadeau de Noël que l’on puisse souhaiter. Pour tous-ceux et toutes-celles qui cultivent de façon ardue un sens d’humour et une dérision de la vie que l’on pourrait qualifier de limite, le fait que Charlie Hebdo puisse sortir une caricature de son heure la plus sombre, dont Cherif serait le commanditaire, est un puissant témoignage portant sur toutes les valeurs que nous considérons tous comme étant fondamentales pour notre existence. “Passe au journal quand tu auras 5 minutes,” ne serait-ce que pour boire l’apéro avec les survivants, ou pour répondre à une question encore plus bête que l’attentat lui-même, à savoir “Pouquoi?”

La réponse de Charlie Hebdo s’approche du tout-puissant religieux, à l’image d’un Jésus, plus bête qu’intrépide, proposant la joue gauche alors que la joue droite vient d’être déchiquetée par les lames tranchantes de la bêtise humaine. A l’image de Winston Churchill, face au défi Nazi, notre brave Charlie ne remettra jamais les armes, ne baissera jamais les bras, et aura toujours dans les tiroirs du bureau et de la table de nuit, un papier et un crayon, en cas d’urgence.

C’est une leçon pour nous tous, simples mortels, que de ne jamais négocier notre âme, de ne jamais céder aux menaces, au chantage et à l’intolérance, associés au fanatisme religieux. Continuons à nous moquer de tout et de rien, à sortir le soir dans les bars et cafés, et à assister aux spectacles. Sans arrières-pensées, sans peur et – le plus important – sans relâche!

Les victimes de l’attentat de Charlie Hebdo ne reviendront pas, mais une chose est sûre – quand ils ont vu la Une de Charlie, du 26 décembre, ils ont eu le sourire jusqu’aux oreilles, s’ils en avaient!